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Hundertwasser (Première partie)


Dédié à Ma Muse à qui un jour j'ai failli acheter un Hundertwasser (manquait que les sous, mais virtuellement je l'ai fait).

« Le travail d'un artiste est difficile parce qu'il ne peut pas être accompli avec force, ni avec zèle, ni avec intelligence. Je veux dire qu'avec force, zèle et intelligence, on peut tout faire dans la vie, mais on supprime totalement le résultat artistique. Je pense, j'en ai absolument, l'intime conviction et  c'est pourquoi je le pense, que la peinture est une occupation religieuse, que l'impulsion véritable vient alors de dehors, que quelque chose que nous ne connaissons pas, un pouvoir indéfinissable qui vient ou ne vient pas, nous guide la main. Avant, on disait que c'était la muse*, bien sûr, c'est un mot stupide, mais c'est une certaine illumination ».

                                   Hundertwasser      

*Les propos sur la muse, n'engage que son auteur,et ne sauraient en aucun cas concerner La Muse du blog. (signé B.M.C.).


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Friedensreich  Hundertwasser.

Friedrich Stowasser dit : Friedensreich  Hundertwasser.
Peintre, écologiste, philosophe, marin et, comme il se plaira à le dire, « médecin de l'architecture ». 

Son nom d'artiste, qu'il créera en 1949 est : « Friedensreich Hundertwasser ». Cela mérite  une explication :

D'abord, son prénom :
Frieden signifie en allemand : « paix »
Reich se traduit, toujours en allemand par : « le royaume ».
Friedensreich signifie globalement : « le royaume de la paix ».

Son nom :
Sto ( wasser) - Sto, mot tchèque qui signifie « cent » se traduit en allemand par « hunder ».
Wasser signifie, en allemand « eau »
Hundertwasser signifie : « cent eaux ».
Et comme avec lui, vous allez sans doute le constater au cours de cet article, rien n'est simple ; l'ensemble de son prénom et de son nom signifie : « Le Royaume de la Paix aux Cent Eaux». En japonais, c'est beaucoup plus simple : « Hyaku-sui ».


Comme je ne me vois pas très bien au cours de cet article vous parler de « Le Royaume de la Paix aux Cent Eaux », nous l'appellerons, tout simplement, comme tout le monde : «Hundertwasser»


Friedrich Stowasser, (il n'avait pas encore changé de nom) est né à Vienne le 15 décembre 1928, d'un père  autrichien et d'une mère juive.

Il a à peine un an lorsque meurt son père.

Hundertwasser va commencer des études classiques qui seront interrompues  pour cause de guerre ; sa mère étant juive, il sera chassé du collège.

Dès 1934 il commence à dessiner.

Durant la guerre, soixante-neuf personnes de sa famille maternelle, dont sa grand-mère, mourront dans des camps d'extermination.

En 1943, Premiers dessins d'après nature.

1948. Il a vingt ans. Après avoir terminé ses études, il passe son baccalauréat et entre à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne pour y apprendre la peinture. Il n'y restera que trois mois. C'est là qu'il va découvrir l'œuvre de Egon Schiele, qui le marquera profondément (on peut le comprendre).        

1949. C'est cette année qu'il « invente » son nouveau nom.
Voyages, Italie du nord Toscane, Sicile rencontre à Florence le peintre français René Brô qu'il suit à Paris. Avec lui, Ils décident d'acheter en co-propriété  une vielle baraque  dans le Perche, « la Picaudière ». Ils réalisent ensemble deux peintures murales. On remarquera l'influence que René Brô a eu sur son travail. Qui a copié qui ?

1950. Séjour à Paris. Il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts, il y restera une journée.

1951. Devient membre de l'Art Club de Vienne.

1952. Première exposition à l'Art Club de Vienne, (abstraction décorative).      
    

C'est en 1953 qu'apparaît pour la première fois la spirale qui est le symbole de la vie et de l'évolution et que l'on retrouvera régulièrement dans son œuvre. Certains tableaux font penser à un grand jeu de l'oie.

1954. Première exposition à Paris  chez Paul Fachetti « La Théorie du Transautomatismus ».

1955. Expo à Milan.

1958. Écrit le « Manifeste  de la Moisissure : contre le réalisme en architecture ».


1958. De passage à Gibraltar,  Hundertwasser se marie. Il divorcera deux ans plus tard.

Hundertwasser continue à peindre mais s'intéresse de plus en plus à l'architecture.

1959. Dessine : « La Ligne sans fin ». Jusque-là Hundertwasser a vécu d'expédients, maintenant les choses se stabilisent un peu plus au plan matériel, disons qu'il arrive à vivre.

1959/1960. Donne de plus en plus de conférences pour exposer ses théories sur l'architecture et l'écologie. Réalise des happenings. Voyage au Japon - à Tokyo il reçoit le prix Mainichi.

Toujours au Japon, il rencontre Yuko avec qui il se marie l'année suivante. Très grands succès à la Biennale de Venise.

1964. Exposition itinérante, Hambourg, Amsterdam, Berne, Hagen, Stockholm et Vienne.

1966.  Un premier film est réalisé sur l'artiste.
Séparation d'avec Yuko. L'artiste est très discret concernant sa vie privée, pourtant dans le catalogue de l'exposition Galerie Karl Flinker (Paris 1967), il écrira : « J'ai souffert énormément sentimentalement des femmes qui m'ont fui si triste que même les pissenlits sur le pré m'ont laissé indifférent » (sic)

1967. Hundertwasser va réaliser ses premières gravures, il utilisera une technique permettant les reliefs. Superbes estampes aujourd'hui très recherchées (et, malheureusement, très, très chères).

La même année exposition itinérante : Paris, Londres, Berlin, Genève.
1968. À Munich, Hundertwasser fait une conférence, il s'y présente nu comme un ver « manifestation contre l'inhumanité de l'environnement contemporain ». Toujours en 68, il présente à Vienne le manifeste « Los von Loos », en faveur du boycott de l'architecture rectiligne. Le célèbre architecte Loos avait publié soixante ans plus tôt un ouvrage dans lequel il faisait l'éloge d'une architecture totalement dépouillée, sans aucun ornement. Évidemment Hundertwasser ne pouvait que réagir. Il faut dire qu'en architecture ses maîtres sont, Antonio Gaudi, le facteur Cheval et quelques spécialistes du style nouille, si vous voyez ce que je veux dire...

1969 ; Hundertwasser qui a pris goût aux expos itinérantes en organise une aux États-Unis dans différents musées.

Entre 1969 et 1971, Hundertwasser travaille à la réalisation de 88 éditions de la gravure : « Good Morning City - Bleeding Town ».

Entre 1968 et 1972, il va faire transformer le bateau « San Giuseppe » dans les chantiers navals de Venise. C'est un ancien navire de commerce à voile. Bateau qui lui servira de maison, le vieux rafiot à voiles rayées est rebaptisé  "Regentag", ce qui signifie : « Jour de pluie » (encore l'eau). Après avoir accompli un périple qui le mène de l'Adriatique à la Tyrrhénienne, des îles grecques à Israël, enfin toute la Méditerranée, et tout à la voile, bien entendu, il met le cap sur les Antilles, suivent les Marquises. Guidé par son étoile, sans doute en suivant quelques mystérieuses spirales, il va découvrir le pays de ses rêves : la Nouvelle-Zélande. La nature y paraît intacte, bien qu'elle soit dangereusement menacée. Pour marquer son adhésion au pays, il compose l'affiche de  la "Semaine écologique de Nouvelle-Zélande".

1970/72. Réalisation du film de Peter Schamoni : « Jour de pluie ».

1971. Hundertwasser crée l'affiche des Jeux Olympiques de Munich.

1972. Réalisation de maquettes d'immeubles « La Forêt sur les toits » et « Façades autonomes ». Décès de la mère de l'artiste, il en est très fortement marqué.

1973. Réalise un portfolio de sept xylographies en collaboration avec des graveurs japonais. 1973 sera l'année du manifeste des « Arbres Locataires ». Exposition personnelle à New York.


De 1975 à 1980, Hundertwasser va enchaîner des expositions itinérantes dans le monde entier, ce serait beaucoup trop long de toutes les citer. Durant cette période, on lui commandera de nombreux timbres-poste.

1981. Discours contre l'énergie nucléaire et sur la situation de l'art contemporain. Conférence  pour une architecture plus humaine en harmonie avec la nature. Reçoit le prix d'Autriche pour la défense de la nature.

1982. La ville de Vienne commande à Hundertwasser un projet pour des H.L.M. Hundertwasser commence ses premières réalisations architecturales. Ses immeubles sont " biscornus". Un peu partout il y a : des jardins suspendus, des clochetons en formes de bulbes, des colonnes baroques, de la céramique de toutes les couleurs, des arbres, de la verdure.

Toujours en 82, il crée des affiches en faveur de la défense de l'environnement : « L'Arche de Noé 2000 »,  « Plantez des arbres, évitez le péril nucléaire », « Les artistes pour la paix », affiches pour « Greenpeace » et pour  Cousteau.

Hundertwasser selon son habitude voyage sans arrêt, séjourne à Tahiti et en Nouvelle-Zélande.

1982. Exposition à la Galerie Art Curial à Paris. La Muse et B.M.C. qui passaient par là n'ont jamais autant regretté de ne pas avoir suffisamment de sous, une superbe peinture (technique mixte) était vendue pour un prix très raisonnable (aux alentours de 150.000 Frs de l'époque). Tant mieux pour ceux qui en auront profité.

1983. Crée 6 timbres pour les Nations Unies

1986. Hundertwasser se fixe en Nouvelle-Zélande où il vit sur son bateau.

Friedensreich Hundertwasser qui était  sur le Queen-Elisabeth qui le ramenait en Nouvelle-Zélande où il résidait est mort sur le bateau  d'une crise cardiaque  le 19 février 2000, il avait 72 ans. Cet éternel voyageur entamait ainsi son ultime voyage...Et pour un marin, mourir en mer...

 
 
Fin de la première partie.
 

 
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