ENTREZ LIBRES
10 Août 2010
40 gravures
La tauromachie vue par Goya n’a, dieu merci, rien à voir avec celle d’aujourd’hui.....
Le côté fantastique et sanguinaire de l’époque ne pouvait que séduire Goya.
Du temps de l’artiste, la corrida était “un jeu de massacre” qui consistait à lâcher un ou plusieurs taureaux dans une arène où la vie des hommes n’avait guère plus de valeur que celle des animaux ; taureaux, chevaux ou chiens. Sur ses gravures, on ne compte plus les cadavres (y compris humains). La foule elle-même participe activement au “spectacle”.
Apparemment aucune règle ne règne au sein de l’arène. C’est l’anarchie de l’horreur. De quoi donner du grain à moudre aux “anti-corrida”. Mais heureusement la tauromachie moderne est devenue au fil du temps un rituel et non un spectacle sanguinaire (voir mes articles en lien).
Du point de vue purement artistique, ces gravures sont des petits chef-d’œuvres. Vous remarquerez certainement la composition très particulière, les scènes sont souvent décalées, aucune recherche de symétrie, pour employer un terme photographique je dirai que le “cadrage” est digne des meilleurs photographes.
Par la suite d’autres peintres parmi les plus grands s’intéresseront à la corrida. Picasso, bien sûr, mais aussi Rubens, Manet, Bacon, Botero, et des écrivains : Montherlant, Cocteau, Prévert, Jean Cau et encore bien d’autres…
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